Pathologies du segment antérieur et des annexes de l’oeil

Les pathologies du segment antérieur correspondent aux pathologies de la conjonctive, de la cornée, de l'iris et du cristallin. Les pathologies des annexes de l’œil affectent les paupières, les glandes lacrymales et les conduits lacrymaux.

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Description

Le segment antérieur de l’œil comprend la cornée (partie transparente à l’avant), l’iris (le disque coloré dans l’œil), le cristallin (lentille située en arrière de l’iris) et la chambre antérieure de l’œil baignée dans l’humeur aqueuse. Ce segment est responsable de l’optique de l’œil : si on compare l’œil à un appareil photo, il s’agirait de l’objectif.

Parmi les pathologies courantes du segment antérieur, on trouve :

Les kératites : ce terme désigne l’érosion et/ou l’inflammation de la cornée, pouvant être due à une infection virale ou bactérienne, un traumatisme, ou une sécheresse oculaire. Une kératite est parfois bénigne (si elle est dûe à une poussière dans l’œil par exemple), mais en cas d’infection elle peut être responsable d’une perte de la vision parfois définitive, et nécessite une hospitalisation pour être traitée.

La conjonctivite : inflammation de la membrane translucide recouvrant la partie blanche de l’œil (la sclère), de causes virales principalement, ou bactériennes. Celle-ci est généralement bénigne, mais peut parfois, selon les virus responsables, durer plusieurs jours à semaines avant de guérir.

L’uvéite : il s’agit d’une inflammation de la chambre antérieure de l’œil, qui peut toucher un œil ou les deux, d’apparition brutale mais parfois lente et insidieuse. Elle peut être associée à des maladies systémiques touchant d’autres organes dont l’œil (par exemple la spondylarthrite ankylosante) ou à des infections virales ou bactériennes. Dans 1/3 des cas on ne trouve pas de cause à une uvéite. Le traitement se fait principalement par des collyres anti-inflammatoire, associés à un traitement spécifique de la cause si elle est retrouvée.

La cataracte : il s’agit d’une opacification du cristallin physiologique survenant avec l’âge, qui entraine une perte progressive de la vision. Actuellement, le seul traitement possible est une chirurgie, qui est une intervention dans la majorité des cas rapide, indolore, et ne nécessitant pas d’hospitalisation. Parfois une cataracte avancée ou secondaire à une maladie de l’œil peut être plus complexe à opérer et nécessite une anesthésie générale ainsi qu’ une hospitalisation pour surveillance.

Le glaucome à angle fermé : maladie grave et brutale, résultant d’un blocage aigue de la zone de l’œil qui évacue le liquide qu’il contient (l’humeur aqueuse) hors de l’œil. Cela entraîne une élévation importante et brutale de la pression intraoculaire qui provoque de très fortes douleurs, des nausées importantes et des maux de tête. Une hospitalisation est nécessaire pour faire baisser la tension oculaire.

Les annexes de l’œil incluent les paupières, les glandes lacrymales et les conduits lacrymaux.

Des problèmes de positionnement des paupières : si les paupières supérieures tombent on appelle cela un ptosis. Si les paupières du bas s’éversent vers l’extérieur (comme un basset) cela s’appelle un ectropion ; et si elles rentrent à l’intérieur, un entropion. Les problèmes de positionnement de paupières se traitent par chirurgie.

La blépharite : inflammation chronique des paupières entrainant une sécheresse oculaire par dégradation de la qualité des larmes. Elle se traite par des massages des paupières avec un gant chaud et l’instillation journalière de larmes artificielles.

Le chalazion : kyste inflammatoire bénin des glandes meibomiennes des paupières qui se traite par une pommade anti-inflammatoire et des massages avec un gant chaud. Il nécessite parfois une petite chirurgie.

Symptômes

Les symptômes des pathologies du segment antérieur et des annexes de l’œil incluent :

  • Douleur oculaire dans les cas de kératite, d’uvéite ou de glaucome aigue
  • Vision devenue progressivement floue notamment en cas de cataracte ; ou brutalement en cas d’uvéite ou de glaucome aigue
  • Rougeur de l’œil en cas d’inflammation comme dans la kératite, l’uvéite ou la conjonctivite
  • Sensation de brûlure, de grains de sable, de sécheresse oculaire dans l’œil en cas de conjonctivite ou de blépharite
  • Larmoiement excessif ou, au contraire, manque de larmes, particulièrement dans les troubles des glandes lacrymales
  • Gonflement ou bosses sur les paupières (chalazion) ou près du canal lacrymal (dacryocystite)

Si vous ressentez l’un de ces symptômes, il est essentiel de consulter un ophtalmologiste pour un diagnostic précis et un traitement adapté.